Sur le papier, c'était du tout cuit pour Jannik Sinner. Après avoir raflé au Canada le plus grand titre de sa carrière, il attaquait en confiance le Masters 1000 de Cincinnati. Et son adversaire, Dusan Lajovic, issu des qualifications, ne devait pas représenter un réel danger. 

Sauf que comme l'autre lauréate de l'Open du Canada Jessica Pegula, poussive pour son entrée en lice, l'Italien a eu du mal à se mettre en route. Pas forcément en jambes, il a conservé son engagement tant bien que mal face à un Serbe qui attendait son moment. Ce qui est arrivé au 7e jeu. Une légère baisse d'intensité de Sinner, une balle de break, la seule du set, et la sanction tombe. 

Plus solide qu'imaginé, Lajovic emmène cet avantage au bout et rafle la première manche. Cela sent le roussi pour Sinner, qui semble sur un fil, et qui n'a pas son punch habituel. Le Serbe frappe moins fort, mais maîtrise mieux les angles, et l'Italien frôle la catastrophe dans un jeu long d'une vingtaine de minutes à 4-4, qu'il finira par conserver sous les vivas de la foule. 

Néanmoins, toujours pas moyen de breaker, et direction le tiebreak. Là où Sinner devrait renverser la situation, il subit le jeu léché du Serbe et finit par rendre les armes sur une énième faute. Dusan Lajovic l'emporte 6-4, 7-6 (4) et signe une grosse perf, qui lui donne le droit d'aller défier Taylor Fritz en 8e de finale. Retour sur terre burtal pour Sinner, qui va devoir se réinventer avant l'US Open.