Pour sa première saison aux commandes d'une Ducati, Álex Márquez a terminé le championnat du monde MotoGP en neuvième position avec 177 points. Un résultat qui amène l'Espagnol à envisager l'avenir avec optimisme :"Heureusement, j'ai eu l'opportunité en 2023 d'aller dans une équipe comme Gresini : petite, familière, mais en même temps très passionnée, et j'ai pu trouver une Ducati qui, comme nous le savons tous, est très compétitive", a-t-il déclaré.
Son frère Marc a chuté jusqu'à 29 fois au cours de la dernière saison. Ce à quoi le benjamin a répondu. "Lorsque vous n'atteignez pas le niveau de l'autre moto, le pilote doit se donner à 110%, toute la journée au-delà des limites, c'est pourquoi Marc a chuté si souvent cette année. Vous dépassez les limites de votre moto, parce que vous voulez atteindre le niveau des autres", a-t-il expliqué.
"Nous voyons des chutes de Ducati, mais il est vrai qu'il y a des pilotes, en particulier Pecco Bagnaia et Jorge Martin, qui pilotent la même moto depuis quatre ou cinq ans et qui maîtrisent très bien cette limite. Oui, il y a des chutes, mais un peu moins. C'est une moto différente et il y a donc moins de chutes", a-t-il ajouté.
Courir avec Marc
Malgré ce que l'on pourrait croire, Álex a insisté sur le fait qu'il n'a pas interféré dans les discussions pour que son frère vienne chez Ducati. "A aucun moment je ne lui ai dit de venir chez Ducati. Marc est très intelligent, il n'y a pas besoin de lui dire quoi que ce soit. Il sait d'où je viens, où j'en étais cette année, quels sont mes défauts et ce qui est plus difficile pour moi. Il avait des doutes quant à l'adaptation de son style à la Ducati, mais finalement, on voit qu'il y a huit pilotes avec des styles différents et qu'ils ont été rapides sur la moto, ce qui lui a donné beaucoup de confiance. Bien sûr, il m'a posé des questions, mais je lui ai donné mon avis, pas tant en tant que pilote Ducati qu'en tant que frère. Parce que j'ai vu tout ce qui s'est passé depuis 2020, ce qui a été très difficile pour lui", a-t-il affirmé.
"D'une certaine manière, avoir un frère huit fois champion du monde, cela vous pousse à vous remettre davantage en question, mais je m'y suis habitué avec le temps. Je pense que maintenant, par-dessus tout, cela me motive beaucoup de le voir arriver dans l'équipe, parce qu'avoir un coéquipier aussi compétitif vous fait progresser aussi. Ce sera difficile, mais nous allons essayer. Je pense que le fait d'avoir un retour d'information peut me permettre d'élever mon niveau et de remporter le championnat du monde par équipe".
"Il est trop tôt pour faire des pronostics, mais je pense que oui. Il est vrai que Valence est un circuit sur lequel il est très bon (en parlant des chronos de 93 lors des essais de pré-saison) et je pense que l'adaptation a été rapide pour lui. Je sais comment est Marc : vous lui donnez une moto et il va vite. Il est encore trop tôt pour en parler, mais je pense qu'avec son expérience et au point où il en est, il peut se battre pour le titre", a-t-il conclu lorsqu'on lui a demandé quelles étaient les chances de Marc d'être champion du monde avec sa nouvelle moto.
