Comme Lucas Pouille jeudi soir, Fiona Ferro a fait parler sa rage et sa force de résilience pour remporter son dernier match de qualification à Roland-Garros. La Française, retombée à la 462e place mondiale, a battu l'Australienne Jaimie Fourlis en 3 sets (6/3 3/6 6/4) sur un court 14 totalement acquis à sa cause. Une victoire très importante car elle survient quelques mois après avoir osé dénoncer les agressions de son ancien coach entre 2012 et 2015.
Elle fut la seule éclaircie de la journée pour le contingent français. Dans le tableau masculin, Laurent Lokoli a été battu par l'Italien Flavio Cobolli (7/5 6/3) en début de session. En fin d'après-midi, Geoffrey Blancaneaux a connu le même sort contre Emilio Nava, membre de l'Académie Equelite comme un certain Carlos Alcaraz (3/6 6/4 6/3).
Dans le tableau féminin, Alice Robbe a été battue sévèrement par la prodige tchèque Brenda Fruhvirtova, tout juste 16 ans (6/3 6/0). Elsa Jacquemot a également été sortie par la Suissesse Simona Waltert en 3 sets (6/2 4/6 6/4).
Alcaraz, Swiatek : paroles de numéros 1
De retour à la place de numéro 1 mondial, Carlos Alcaraz a répondu aux questions de la presse à l'occasion du traditionnel media day : "je suis le même joueur que l'année dernière, mais je suis plus mûr. Mentalement, je suis plus fort. Je peux lire le court mieux qu'avant". Le Murcien a évidemment été interrogé sur l'absence de Rafa Nadal : "évidemment, avec Rafa dans le tournoi, c'est plus compliqué. Mais je n'ai jamais eu peur de personne et même s'il avait été là, cela ne m'aurait pas donné moins de chances de gagner. Je ne ressens pas autant de pression parce que Rafa n'est pas là".
Tenante du titre et numéro 1 à la WTA, Iga Swiatek a été rassurante quant à sa blessure à la cuisse contractée en 1/4 de finale à Rome : "fort heureusement, je n'ai rien eu de grave. J'ai eu deux jours d'arrêt à peu près, mais je me remets de ma blessure à la cuisse, mais cela ira très bien pour mon premier tour et cela devrait aller". La concurrence sera féroce avec notamment Aryna Sabalenka et Elena Rybakina : "j'ai l'impression que l'on est toutes sous les feux de la rampe. On a tellement joué les unes contre les autres que tactiquement on connaît le jeu des autres, mais il faut donc parfois trouver des solutions différentes, ce qui est assez passionnant parce que cela n'avait jamais été le cas par le passé dans ma carrière. C'est pour cela que c'est bien d'être un trio de tête".
Garcia, la volonté de retrouver son jeu à domicile
La numéro 1 française ne vit pas une saison des plus faciles mais la vainqueur du dernier Masters a des ambitions à la Porte d'Auteuil : "à chaque fois que je rentre dans un tournoi, c'est pour gagner. Forcément, j'ai envie de gagner. Après, je n'ai pas l'arrogance de dire que ça va être facile. L'objectif, c'est d'aller match après match".
Les différents changements au sein de son staff ont notamment interrogé les observateurs mais la Lyonnaise compte sur le tournoi pour retrouver son jeu et progresser à chaque tour : "ça fait partie du sport et du tennis. On joue beaucoup de tournois, j'aimerais les gagner, mais malheureusement, je n'ai pas trouvé la solution. J'essaie de faire au mieux, avec la bonne attitude et les résultats reviendront".
Une Opening Week très réussie
Plus de 50.000 sont venus à Roland-Garros durant l'Opening Week. Un succès immense car, en 2022, le chiffre était de 29.000. En moyenne donc, 10000 spectateurs sont venus assister aux qualifications. D'après les chiffres fournis par l'organisations, plus de 14000 jeunes de moins de 25 ans ont bénéficiés de billets à 10€. Une occasion de voir des matches dans des ambiances de fête et aussi de voir les entraînements des favoris sur le Philippe-Chatrier.
