NBA : Anthony Davis revient, suffisant pour relancer les Lakers ?

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NBA : Anthony Davis revient, suffisant pour relancer les Lakers ?
Anthony Davis aura-t-il suffisamment d'impact pour porter les Lakers vers les playoffs ?
Anthony Davis aura-t-il suffisamment d'impact pour porter les Lakers vers les playoffs ?
AFP
Absent depuis plus d'un mois, Anthony Davis devrait faire son retour ce soir pour l'affrontement avec les San Antonio Spurs. Il était temps, car malgré un LeBron James quatre étoiles, les Lakers sont encore loin du compte. Point de situation sur cette franchise historique (encore) en péril.

Le 17 décembre dernier, Anthony Davis quittait le parquet à l'occasion de la victoire des Los Angeles Lakers sur les Denver Nuggets. Le verdict du docteur annonçait une absence d'une durée indéterminée, laissant planer le spectre d'une fin de saison prématurée. Heureusement, les choses semblent moins graves que prévu, et AD doit normalement revenir ce soir. Un retour capital à plus d'un titre.

Parole à la défense

Jusqu'à sa blessure, la saison d'Anthony Davis, c'était quelque chose. 27.4 points, 12.1 rebonds, 2.1 contres, une présence essentielle des deux côtés du terrain, et un rôle enfin assumé. Certes, on a toujours des sueurs froides quand il retombe mal après un dunk, certes, on est frustré quand on voit son nom dans la liste des absents, certes, les Lakers n'ont pas spécialement eu un meilleur bilan avec ou sans lui, et inversement.

Mais quoi qu'on en pense, l'importance de Davis est fondamentale sur la défense des Lakers. Il a manqué 23 matchs, et à 22 reprises, les Angelinos ont encaissé plus de 110 points. Ce n'est arrivé "que" 15 fois sur 25 matchs avec lui sur le parquet, un pourcentage bien plus respectable. Bien sûr, la défense est avant tout une affaire collective. Mais une force de dissuasion telle que Davis dans la raquette force obligatoirement l'adversaire à changer de stratégie. 

Démonstration criante hier soir face aux Clippers. 133 points encaissés, en une absence de discipline qui a vu les adversaires shooter à 61% de réussite, dont 50% à trois points, et ce malgré un énorme volume (19/38) ! La défense a été bien trop tendre, ne commettant que 13 fautes durant le match. 

Un seul homme ne défendra pas tout seul, me direz-vous. Mais dans tous domaines, il faut un leader. L'animation offensive, défensive, le jeu de passe, le playmaking, quelqu'un doit diriger la manoeuvre. LeBron James s'occupe de la majorité de ces choses, mais pour la défense, Anthony Davis doit être présent. Même si les Lakers ne cracheront sur sa superbe production offensive.

LeBron a 38 ans, vraiment ?

Car LeBron James a d'autres chats à fouetter. D'ici quelques matchs, il va battre comme attendu le record de points en saison régulière détenu de longue date par un autre Lakers, Kareem Abdul-Jabbar. Une barrière incroyable, mais on le sait - puisqu'il l'a dit - le King veut encore se battre pour le titre.

"Je n’ai pas envie de finir ma carrière en jouant à ce niveau d’un point de vue collectif. Je veux toujours être en mesure de me battre pour le titre. Je sais ce que je peux apporter à n’importe quelle équipe qui dispose des bons éléments."

Ce message délivré fin décembre pour son 38ème anniversaire avait été perçu comme un coup de pression magistral envers le management de la franchise. Mais quand on prononce de telles paroles, il faut les allier à des actes. Et de ce côté-là, le King a comme souvent répondu présent. Depuis Noël, il est absolument intouchable. Hier, il a de nouveau fait tomber une barrière, puisqu'il est devenu le premier joueur à inscrire 40 points contre toutes les franchises NBA.

36.1 points, 9.5 rebonds, 7.8 passes à plus de 50% au tir. Pour un bilan de 5-5. LeBron ne peut pas tout faire, et malgré un niveau stratosphérique, les Lakers ne décollent pas. Pourquoi ? Peut-être faut-il regarder du côté des coéquipiers. 

Où est le collectif ?

Commençons par les points positifs. En l'absence de Davis, Thomas Bryant a assuré offensivement, sortant même quelques cartons, comme son 31/14 face à Portland, même si défensivement, cela reste léger. Lonnie Walker IV est également à créditer d'une belle saison. Et c'est tout.

Les Lakers ne savaient pas quoi faire de Russell Westbrook, alors, ils l'ont collé sixième homme. Beaucoup de fans du Broadie nostalgiques de l'époque Thunder s'enthousiasment sur ce choix, mais nous sommes moins enthousiastes. Tout simplement parce que ce repositionnement de titulaire à sixième homme est la seule différence avec sa saison précédente. 

Toujours aussi décevant de par ses pourcentages au tir, il reste un excellent créateur, mais c'est bien trop peu pour un joueur de son statut et de son contrat. D'ailleurs, il était censé partir avant le début de saison à Indiana, contre Buddy Hield et Myles Turner, un trade qui a capoté pour on ne sait quelle raison.

Et puis l'autre point important, c'est que la doublette titulaire sur le backcourt ne fait pas mieux. Patrick Beverley n'a aucun impact, même défensif, ce qui est pourtant sa spécialité. Quand à Dennis Schröder, il alterne le très bon et le médiocre. D'où une création centrée sur James, puisque personne d'autre n'y arrive. Ce qui rend le jeu des Lakers prévisible, et avec le déchet de Westbrook, l'impact en tant que sixième homme est forcément limité. 

Et maintenant ?

Anthony Davis va donc revenir aux affaires. Pour apporter plus de variété, les Lakers viennent d'attirer via trade Rui Hachimura, des Wizards. Le Japonais peut être le chaînon manquant entre LeBron James et AD, en se positionnant poste 4 entre les deux stars. Cela semble assez pertinent pour livrer des performances solides de la part du frontcourt

En revanche, le vrai souci vient des lignes arrières. De nos jours, le poste de meneur est devenu capital. Et avec un backcourt Schröder - Beverley, les Lakers risquent de se faire ouvrir en deux constamment, si bien entendu ils parviennent en playoffs. 

Car c'est bien de cela qu'il est question au final. Certes, sur le plan comptable brut, les Lakers sont 13èmes. Mais la densité est folle à l'Ouest cette année, et ils ne sont qu'à 4 victoires de la quatrième place. Ce qui signifie qu'ils sont loin d'être hors course pour les playoffs, ou a minima le playin.

Seulement, ils vont d'abord devoir décider de la suite des opérations pour le prochain grand rendez-vous de la saison : la trade deadline. Après le 9 janvier 21h00 (heure française), il ne sera plus possible d'échanger des joueurs de son équipe. Si les Lakers veulent faire le ménage, il va falloir accélérer.

Mais pour quoi faire ? On le sait, financièrement, les Lakers n'ont aucune marge. Et c'est la même quand on regarde les tours de draft, qui ont quasiment tous disparus. Russell Westbrook sera en fin de contrat en fin de saison, et n'a donc quasiment plus aucune valeur marchande, comme la majorité de l'effectif.

Il semble donc que LeBron et AD vont devoir se débrouiller avec ce qu'ils ont sous la main. Sur le papier, un cinq de départ logique serait Schröder - Walker IV - James - Hachimura - Davis. Cela permettrait à AD de jouer pivot, poste où il est clairement le plus impactant. 

Seulement, malgré la présence de deux des 20 meilleurs joueurs de la ligue - cet avis est valable quand ils sont sur leurs deux pieds - cette équipe ne fait plus peur. Et même s'il s'invitent au premier tour des playoffs, que pourront-ils faire contre les Nuggets d'un Nikola Jokic intouchable ? Les Grizzlies au jeu collectif si brillant ? Où même les rivaux locaux des Kings, surprenants et qui les ont battu trois fois sur quatre cette saison ?

Malgré son souhait de se battre pour le titre, il semblerait que LeBron James doive attendre encore pour disposer d'une équipe compétitive. Au mieux un premier tour de playoffs, au pire la honte d'une deuxième saison d'affilée sans postseason. Et le record à venir du King sera sauf surprise le point culminant de la saison des Lakers

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