A trois points provisoires de la 12e place. Les Toffees d'Everton sont passé du fond de la zone de relégation anglaise à un "et si", avec l'espoir de se maintenir en milieu de tableau. Un idéal rendu possible avec l'arrivée de l'ancien entraîneur de Burnley, Sean Dyche, et sa méthode imparable. Avec lui, l'équipe de Liverpool a remporté trois matchs, et concédé un nul en l'espace d'un mois et demi. Des performances encourageantes, laissant penser le meilleur.
En attendant ces trois points si précieux pour atteindre la 12e place, Everton doit néanmoins se confronter à un gros morceau. Ce samedi, le club du nord de l'Angleterre se rend à Londres pour bousculer Chelsea. Tombeur de deux équipes londoniennes depuis son arrivée (Arsenal et Brentford (1-0)), Sean Dyche souhaite répéter l'opération.
Un nouvel état d'esprit et des transformations
Lorsqu'il a débarqué à Everton début février, Sean Dyche a voulu tout révolutionner. La manière qu'ont les joueurs de s'entraîner, leur état d'esprit, et leur abnégation sur le terrain. Réputé comme dur - au point de faire vomir ses joueurs pour tirer le meilleur d'eux, le tacticien anglais n'a lésiné sur rien. Ce qui a payé, puisque dès son premier match (contre Arsenal, le 04 février), il a pris par surprise les leaders de la Premier League et s'est imposé, relançant au passage le moral de ses troupes.
Grâce à un plan tactique défensif, et une idéologie liée à la contre-attaque, les Toffees avancent de week-end en week-end, si bien qu'en 7 matchs joués sous l'égide de leur bienfaiteur, ils n'ont perdu qu'à 3 reprises. Que de bonnes nouvelles... mais pas assez pour une partie des supporters qui critiquent le fait qu'Everton ne joue plus un "football spectacle".
Rien ne gâche cependant la connexion retrouvée entre les fans et l'équipe. Perdue en début de saison lorsque les défaites étaient monnaie courante, elle a refait son apparition et provoqué une bonne thérapie au groupe. En se battant corps et âme pour obtenir le ballon et ne baissant pas les bras, les joueurs ont retrouvé de l'estime dans le coeur de leurs admirateurs.
Sean Dyche a également propulsé Dwight McNeil et Abdoulaye Doucouré du banc au-devant de la scène. L'un a inscrit le but de la rencontre face à Brentford, l'autre lui a délivré une passe décisive et avait marqué une semaine plus tôt contre Nottingham Forest (2-2). Preuve qu'il faut toujours tenter pour être récompensé ensuite.
Renforcer ses positions
En utilisant ses meilleurs joueurs et atouts tels qu'Idrissa Gueye, Dominic Calvert-Lewin et Alex Iwobi, Sean Dyche s'assure une stabilité certaine. Malheureusement pour le tacticien anglais, il se pourrait qu'il ne puisse pas compter sur son fidèle soldat Calvert-Lewin, gêné à l'entraînement de ce jeudi par une douleur.
"Nous essayons de faire en sorte qu'il soit aussi fort qu'il l'était il y a deux ans et qu'il retrouve son niveau en termes de réflexion et de ressenti", a confirmé l'entraîneur en conférence de presse. Avec la trêve internationale qui arrive, il promet de travailler avec lui pour le remettre d'aplomb et se renforcer d'ici début avril.
Amadou Onana sera sollicité au milieu de terrain ce week-end. Chelsea commence à gagner en assurance et prendre forme. La bataille aura donc lieu dans l'entrejeu, et le match penchera du côté de l'équipe parvenant le plus à récupérer le ballon, tout en se projetant correctement ensuite. Les ailiers joueront aussi un rôle prépondérant, étant donné qu'ils pourront casser les lignes de l'un ou de l'autre club.
Sous Sean Dyche, tout est possible pour Everton. Mais, l'équipe devra être réaliste pour ne pas perdre de points. Un match nul serait déjà un triomphe, du fait que les matchs "compliqués" vont s'enchaîner pour les Toffees. Ils rencontreront Tottenham, Manchester United et Fulham au retour de la trêve.
