Insubmersible en Coupe mais dernier de L2, Rodez vit une saison paradoxale

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Insubmersible en Coupe mais dernier de L2, Rodez vit une saison paradoxale
Rodez a battu Monaco aux tirs au but à Louis-II
Rodez a battu Monaco aux tirs au but à Louis-II
Profimedia
Dernier de Ligue 2, Rodez se transfigure en Coupe de France. Pour son 22e déplacement consécutif dans la compétition, les Aveyronnais affrontent Toulouse, leur 3e club de Ligue 1 après Monaco et Auxerre.

À l'instar de l'OM et de l'OL, Toulouse a été verni au tirage au sort des 1/4 de finale de la Coupe de France en héritant de Rodez, actuel dernier de Ligue 2. Mais si le vernis craque un peu, cette occasion en or pour les Violets d'atteindre le dernier carré est à relativiser. 

Injouable aux tirs au but

Car quand il s'est agi d'affronter un "gros", le club aveyronnais trouve des ressources insoupçonnées alors qu'à chaque fois, il a joué à l'extérieur, une "norme" depuis... le 12 novembre 2016, soit 22 matches disputés hors de ses bases. Dernier de Ligue 2, sans victoire depuis le 30 décembre, Rodez se sert de la Coupe comme d'une bouée de sauvetage et son parcours est éloquent. Pour son entrée en lice, Rodez s'est déplacé à Geoffroy-Guichard avec une première victoire aux tirs au but contre Saint-Etienne (0-0, 4 tab à 3).

En 1/32 de finale contre Monaco, à Louis-II, le RAF a remonté deux buts avant de s'imposer une nouvelle fois après la séance fatidique (0-0, 5 tab à 4). Contre Pays-de-Grasse, dans la peau du favori mais sur un terrain synthétique, c'est une nouvelle fois après le temps réglementaire que les Ruthénois sont passés (0-0, 5 tab à 4). Le déplacement à Auxerre a aussi souri aux hommes de Didier Santini qui a succédé à Laurent Peyrelade en novembre : 3-2 à l'Abbé-Deschamps. 

Réaliste contre les L1, en panne en L2

Capable de grandes performances et de garder ses nerfs en Coupe, le RAF cale en championnat. Il faut remonter au 30 décembre pour retrouver trace d'une victoire en Ligue 2, contre Dijon (2-1). Depuis, Rodez a pris seulement 4 points en 8 journées. Si la défense tient relativement le choc avec 32 buts encaissés, c'est le secteur offensif qui pioche sérieusement avec à peine 20 buts inscrits. Avec 6 réalisations, Clément Depres est le meilleur buteur du club mais il est bien seul dans ce secteur, sachant que Joseph Mendes et Bradlay Danger n'ont trouvé chacun que 2 fois le chemin des filets. Paradoxalement, c'est contre des équipes de Ligue 1 que les Aveyronnais sont réalistes, avec 5 buts en 2 matches. Une donnée qui n'est pas négligeable contre Toulouse qui connaît des problèmes récurrents en défense et a encaissé 2 buts par match en moyenne lors de ses 5 dernières sorties. 

Encouragé par 3000 supporters qui feront le court déplacement au Stadium, Rodez tentera de continuer à manier le paradoxe d'une saison entre exploits et frustrations, confiance absolue en Coupe et friabilité en championnat. 

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