Ce devrait être un grand match. En effet, un grand match à élimination directe. À part l'Inter qui, du moins en Italie, n'a pas de rival, le Milan et la Roma sont les deux équipes les plus en forme du championnat.
Et c'est pourquoi il s'agit de la meilleure place possible pour la Serie A au niveau continental après le carnage subi en Ligue des champions. En même temps, il est vraiment dommage que l'une des deux équipes doive dire adieu à l'Europe.
Mais dans le verre à moitié plein, il y a la certitude que l'un des deux fera partie des quatre demi-finalistes et continuera à se battre pour cette C3.
Deux équipes en forme, dirigées par deux entraîneurs qui, match après match, accumulent les mérites pour leur confirmation sur le banc. Et oui, car l'éternel controversé Stefano Pioli est associé à Daniele De Rossi qui, dans les plans du club giallorossi, était censé diriger l'équipe jusqu'en juin.
L'objectif initial de la famille Friedkin était de rendre le départ de José Mourinho le moins douloureux possible pour les supporters, et il ne fait aucun doute que confier l'équipe à une idole comme DDR était un risque calculé.
Au contraire, en plus de sceller la paix entre le club et les supporters, De Rossi a ramené une équipe romaine déterminée à se battre jusqu'au bout pour une place dans la prochaine Ligue des champions et, en même temps, à essayer d'aller jusqu'au bout en Ligue Europa.
Positif et proactif
Ainsi, aux ventes à guichets fermés enregistrées avec Mourinho ont succédé celles du Capitan futuro qui, le week-end dernier, s'est même offert le plaisir de remporter son premier derby en tant qu'entraîneur. Et le sentiment est que ce n'était pas le dernier car, malgré son peu d'expérience sur le banc, l'impact de De Rossi a été dévastateur non seulement en termes de résultats, mais aussi en termes de jeu.
Aujourd'hui, sa Roma est positive en dehors du terrain et proactive sur le terrain et il est vraiment difficile d'imaginer qu'il ne sera pas assis sur le banc des Giallorossi l'année prochaine.
Condamné à gagner
Si l'on peut faire le même raisonnement à propos de Stefano Pioli, il n'est pas aussi facile d'affirmer qu'il conservera son poste en vue de la saison prochaine.
Et oui, car malgré le fait qu'en ce moment son équipe de l'AC Milan roule à cent à l'heure – sept victoires consécutives – l'entraîneur émilien est condamné à gagner cette élimination, car son avenir est inévitablement lié aux résultats qu'il parviendra à ramener à Milanello en fin de saison.
Et c'est pour cette raison que si les choses tournaient mal contre la Roma en Europa League et que l'Inter cousait sa deuxième étoile en battant les Rossoneri dans le derby, la perception de la saison milanaise changerait radicalement.
Pourtant, sans les nombreuses blessures qui l'ont sérieusement handicapé durant toute la première partie de la saison, son équipe milanaise se serait probablement qualifiée pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions et, en championnat, n'aurait pas une avance à deux chiffres sur l'Inter. Mais avec des si et des mais, on n'écrit pas l'histoire… et on ne signe pas les prolongations non plus.
