Après avoir manqué son début de première Ligue des Champions, le Paris FC avait relancé ses espoirs en dominant à domicile le Real Madrid, au terme d'un match solide. Mais pour réellement se mêler à la lutte pour les quarts de finale, il fallait au moins prendre un point en Espagne, sachant qu'une victoire éliminait sans doute pour de bon les Madrilènes, mais que Julie Dufour, blessée, manquait à l'appel.
Mais les jambes semblaient lourdes en début de partie, peu d'actions de premier choix, peu de jeu collectif, et fatalement peu d'opportunités de but. Les Madrilènes, à la maison, prennent le contrôle de l'entrejeu mais tardent à porter le danger devant la cage visiteuse. Il faut un centre tir totalement inattendu d'Olga Carmona, que Chiamaka Nnadozie dévie par chance sur sa barre, pour réveiller la rencontre (27e).
Le match devient alors animé, avec des occasions de part et d'autres, la portière parisienne devant notamment sortir une double parade décisive devant Caroline Möller, alors que Clara Mateo chauffait ensuite les gants madrilènes. Mais le soufflet retombe rapidement, et les esprits s'échauffent de surcroit, mais à la pause, le score était nul et vierge, et les Parisiennes comprenaient que la victoire était franchement abordable.
Les visiteuses reviennent avec un état d'esprit conquérant et mettent la main sur le match. Les occasions sont parisiennes, mais Mateo enlève trop sa frappe, ne validant pas un beau mouvement collectif (49e). Puis c'est Kessya Bussy qui teste les gants de Misa, mais la portière ne tremble pas (57e). Le match devient franchement plaisant, avec des occasions des deux côtés, mais personne ne trouve la mire.
Notamment Gaëtane Thiney, qui manque de trouver le cadre sur une frappe déviée à un quart d'heure du terme, mais Misa sort la parade qu'il faut. Mais la réussite vient à la rescousse du PFC quand Maïte Oroz commet une faute que l'on qualifiera "d'évitable" dans la surface. Thiney ne se fait pas prier pour transformer l'offrande d'une Panenka (78e).
Reste à tenir ce résultat archi favorable. Les Madrilènes poussent, mais de façon trop désordonnée pour arriver à quelque chose, confirmant l'impression laissée à l'aller. Paris gère son affaire et vient s'imposer 0-1, un succès qui a beaucoup de valeur. Le PFC a son destin en mains, et sera en quarts de finale à condition de gagner ses deux derniers matchs. Difficile, ardu, mais avec cette équipe, rien ne semble impossible.
