"La Cour a aujourd'hui accordé à Textor l'autorisation de faire appel, estimant qu'il y avait une réelle perspective de succès", est-il souligné dans leur communiqué publié lundi.
Le 17 octobre, la Cour commerciale britannique avait donné raison à Iconic en première instance dans cette procédure préliminaire, lancée par Textor pour tenter de clore le dossier avant son examen sur le fond.
Ce litige menace de fragiliser sa structure multiclubs, bâtie via des montages financiers complexes entre la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Brésil ou encore les îles Caïmans.
Sa holding britannique Eagle possède, outre l'OL, le club brésilien de Botafogo et l'équipe belge de Molenbeek. Elle vient de céder sa participation dans Crystal Palace, un club de Premier League.
L'affaire porte sur 75 millions de dollars investis par Iconic lors du rachat du club lyonnais fin 2022, en échange d'une participation de 15,7% dans Eagle. L'accord prévoyait aussi une introduction rapide à la Bourse de New York.
Celle-ci n'ayant jamais eu lieu, le fonds réclame le rachat de ses parts, avec 11% d'intérêts annuels, soit 93,6 millions de dollars au moment du dépôt de la plainte.
Textor refuse, estimant que le contrat a été mal exécuté et qu'Iconic doit rester actionnaire minoritaire.
Dans son ordonnance datée du 3 décembre, transmise par ses conseillers, le juge qui autorise l'Américain à faire appel reconnaît qu'un des arguments soulevés a "une réelle perspective de succès".
Si tel était le cas, il ne serait "pas obligé d'acheter les actions d'Iconic ni de payer un centime", avancent ses conseillers. Dans le cas contraire, la procédure devrait se poursuivre sur le fond.
Iconic n'avait pas répondu à l'AFP mardi en début d'après-midi.
Dans une procédure parallèle aux États-Unis, Textor avait soutenu que les liens de certains investisseurs d'Iconic avec des ressortissants russes sanctionnés empêchaient l'introduction en Bourse.
Critiqué pour sa gestion financière de l'OL, sauvé l'été dernier d'une rétrogradation administrative, l'homme d'affaires a perdu le contrôle opérationnel du club au profit d'Ares, le fonds américain qui lui a prêté 425 millions lors du rachat.
Il est aussi contesté à Botafogo, qu'il a pourtant hissé au sommet du football sud-américain.
