Sans Hugo Lloris ni Raphaël Varane, respectivement capitaine et vice-capitaine, le brassard de l'équipe de France se cherche un nouveau propriétaire. Paul Pogba, le successeur naturel de la génération 2018, ne pourra pas y prétendre puisqu’il est blessé depuis pas mal de temps. Les Bleus, eux, entament un nouveau cycle avec une nouvelle génération symbolisée par Kylian Mbappé. Le Parisien s’est affirmé comme le leader n°1 de l'équipe durant le Mondial au Qatar et partait, de base, avec un léger avantage sur Antoine Griezmann pour récupérer le capitanat, selon certains médias français lundi matin.
« Kylian fait partie des possibles, mais cela passera par des discussions avec eux avant de prendre ma décision, avait expliqué Didier Deschamps - avant de faire son choix -, qui a ajouté ne pas envisager de capitanat tournant. Capitaine, ce sont des responsabilités, des obligations un peu plus importantes, et je veux avoir cette discussion en interne. »
Des responsabilités et des obligations, tout ce que réclame Kylian Mbappé depuis son plus jeune âge. À 24 ans, le natif de Bondy est au début de la fleur de l'âge. En devenant capitaine des Bleus dès à présent, il garantit une stabilité à l'équipe de France sur le long terme, comme avec Hugo Lloris, son prédécesseur. À 23 ans, 10 mois et 22 jours, le Niçois devenait capitaine lors d'une rencontre face à l'Angleterre, le 17 novembre 2010, sous Laurent Blanc. L'attaquant français pourrait donc faire quasiment de même en récupérant le flambeau avec un an de plus.
Beaucoup disaient qu'il était prématuré de donner ce rôle au joueur du Paris Saint-Germain, étant donné qu'il était trop jeune et compte tenu de la pression énorme que sous-entend avoir cette étoffe au bras. Cependant, l'âge ne fait pas la maturité, ni la sagesse. Kylian Mbappé n'a que 24 ans, certes, mais il est précoce dans son domaine. Son aura naturelle rassemble ses coéquipiers, encore plus dans une équipe de France aussi rafraichie et où tous ont connu des expériences similaires. De plus, la dynastie qu'il a commencé à implanter en 2018 et qui est aujourd'hui, en mars 2023, bien ancré, lui donne plus de légitimité (66 sélections et 36 buts).
C'est un leader naturel de ce fait, avec comme point fort, la communication. Autre responsabilité à prendre lorsque l'on récupère le brassard. Durant la Coupe du monde 2022, l'attaquant n'était pas sorti une seule fois en conférence de presse, chose que certains lui ont reproché. Mais la raison donnée était assez valable pour le comprendre : pas besoin de causer en amont, il voulait parler le jour-J sur le terrain. Et c'est ce qu'il a fait en inscrivant 8 buts en 7 matches. De plus, cet argument du Mondial est peu valable, sachant qu'il fait partie de ceux qui sortent le plus devant la presse après les matches, que ce soit au PSG ou avec les Bleus.
En donnant le brassard à Mbappé, DD s'inscrit, par ce geste, dans l'histoire en tant que sélectionneur qui donne les clés du camion à un joueur qui risque de marquer, à coup sûr, l'histoire du football français - si ce n'est déjà pas le cas.
Il se dit ce mardi dans Le Figaro qu'Antoine Griezmann serait déçu de la décision prise par le sélectionneur et que, de ce fait, il songerait à prendre sa retraite internationale. Effarant. Peut-être n'a-t-il plus rien à faire là ? Faire passer ses intérêts personnels et sa carrière professionnelle, au-dessus du groupe, n'est pas très corporate. De surcroît, c'est une preuve qu'il ne serait pas un bon capitaine pour la sélection. L'attaquant de l'Atlético de Madrid a 31 ans, mais il se comporte de manière puérile sur ce coup-là. Comme nous le disions plus haut, l'âge ne fait pas la maturité, ni la sagesse. C'est pourquoi choisir Kylian Mbappé, capitaine de l'équipe de France, est le choix logique.
