"De nombreuses rumeurs circulent (...) mais si nous gagnons, le sujet sera clos". Tels étaient les mots de Herbert Hainer, président du Bayern Munich, après la défaite de son équipe sur la pelouse de la Lazio, en 8e de finale aller de la Ligue des Champions.
Des mots bien évidemment adressés à Thomas Tuchel, l'entraîneur du Rekordmeister. Mais cette défaite, qui suivait celle 3-0 sur la pelouse du Bayer Leverkusen, mettait la pression sur les Bavarois. Et visiblement, ils n'ont pas été en mesure de la dompter sur la pelouse de Bochum non plus, concédant une défaite 3-2 après avoir pourtant ouvert le score.
Dès lors, il apparaissait évident que l'ancien entraîneur de Dortmund ne pouvait conserver son poste.
"Au cours d'une discussion ouverte et fructueuse, nous avons pris la décision de mettre fin à notre relation de travail d'un commun accord cet été. Notre objectif est de poursuivre une nouvelle direction du football avec un nouvel entraîneur pour 2024/25. D'ici là, chaque individu du club est expressément appelé à atteindre le maximum possible en Ligue des champions et en Bundesliga. Je tiens également explicitement l'équipe pour responsable à cet égard. En Ligue des Champions en particulier, après avoir perdu 1- 0 au match aller à la Lazio, nous sommes convaincus que nous atteindrons les quarts de finale dans une Allianz Arena pleine à craquer avec nos supporters derrière nous", a déclaré le président du Bayern, Jan-Christian Dreesen.
Ce qu'à également attesté Tuchel. "Nous avons convenu de mettre fin à notre relation de travail à la fin de cette saison. D'ici là, je continuerai bien sûr à faire tout ce que je peux avec mon staff technique pour obtenir un maximum de succès".
Arrivé en mars 2023 après le licenciement surprise de Julian Nagelsmann, Thomas Tuchel ne restera donc pas très longtemps au Bayern. Il conserve pour l'instant un bilan honorable (28 victoires, 5 nuls, 11 défaites), un titre de champion d'Allemagne arraché à la dernière journée, mais cette série de trois défaites d'affilée toutes compétitions confondues a scellé son sort, puisque le Bayern n'avait plus connu telle disette depuis 2009, sous la direction de Jürgen Klinsmann.
Le technicien allemand, tout juste débarqué de la sélection nationale de Corée du Sud, est disponible, mais on doute qu'il figure dans une quelconque short list. Hansi Flick l'est aussi, tout comme José Mourinho, mais on ignore les plans du Bayern pour le futur. Thomas Tuchel, lui, a décidemment du mal à s'établir sur une longue durée dans le même club, malgré les résultats qu'il peut avoir partout où il passe.
