Après le tumulte récent et la décision de ne pas continuer au-delà de la saison en cours avec Thomas Tuchel, le Bayern Munich devait mettre fin à une série de trois défaites consécutives toutes compétitions confondues. Cela ne s'annonçait pas chose aisée, même à domicile, car le RB Leipzig entendait bien profiter des déboires bavarois pour faire un coup à l'Allianz Arena.
Mais bien évidemment, ce sont les locaux qui allaient être surveillés en priorité. Et ils ont bien failli régler la question en cinq minutes, mais Janis Blaswich sortait alors une parade monumentale sur une tête de Harry Kane, bien trouvé au coeur de la défense. Le Bayern domine globalement, mais peine à se procurer d'autres occasions contre une équipe regroupée et déterminée à opérer en contre.
Un état de fait qui a pour conséquence de rendre la partie peu engageante. Les visiteurs semblent pourtant avoir des jambes, se projetant rapidement vers l'avant dès qu'ils prennent le ballon, mais cela est bien trop peu. Le Bayern conserve la possession du ballon mais ne retrouve pas son football, et à la demi-heure, on ne s'ennuie pas ferme, mais on s'en rapproche.
Alors les locaux haussent le ton, multiplient les passes, sollicitent beaucoup Raphael Guerreiro dans son couloir, sans succès. Mais petit à petit, le Bayern pose son emprise sur le match, pousse, a des situations dangereuses, des moments où le stade vrombit. Sauf que les réelles occasions, elles, ne sont pas légion, et à la pause, les sentiments sont clairement partagés quand à la prestation des hommes de Tuchel (0-0).
La physionomie de la rencontre change au retour des vestiaires. Leipzig s'enhardit clairement et investit le camp adverse. Que ce soit sur une lourde frappe de Amadou Haidara ou sur une volée de Mohamed Simakan, les visiteurs acculent le Bayern. C'est au plus fort de cette phase de domination que les locaux frappent, quand Jamal Musiala perfore la défense et sert impeccablement Harry Kane, qui fait enfin trembler les filets (56e).
Voilà qui lance enfin le match, et qui force Leipzig à se dévoiler, notamment quand Benjamin Sesko se présente seul devant Manuel Neuer, mais le gardien international remporte son duel (61e), avant de remettre ça trois minutes plus tard. Mais Leipzig conserve la maîtrise du ballon, et finit par trouver la faille quand Sesko, avec de la réussite, voit sa frappe déviée prendre à revers un Neuer irréprochable (70e).
Sacré coup dur pour le Bayern, qui pensait tenir la rencontre malgré ses difficultés. Pire, les Bavarois reculent et Leipzig joue son va-tout pour arracher les trois points. L'entrée de Mathys Tel donne un second souffle au Bayern, et rend la fin de match indécise. Mais c'est bien Harry Kane qui va arracher la décision.
Après un débordement de Éric-Maxim Choupo-Moting, l'Anglais arme une reprise et crucifie un Blaswich pourtant très bon ce soir. Le Bayern s'impose 2-1 et stoppe l'hémorragie, mettant fin à sa série de trois défaites. Mais il reste toujours huit points de retard sur Leverkusen, et si cette victoire pare au plus pressé, elle ne change pas grand chose à la situation.
