Deschamps face aux vents contraires à Doha

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Deschamps face aux vents contraires à Doha
Didier Deschamps au dernier entraînement des Bleus.
Didier Deschamps au dernier entraînement des Bleus.Profimedia
Didier Deschamps aime les défis, il est servi. Le sélectionneur de l'équipe de France, à l'avenir incertain, fait face à un déluge de blessures et à un casse-tête tactique avant la Coupe du monde, dans le sillage de résultats décevants.

Arrivé en 2012 sur les décombres de Knysna, l'ancien milieu de terrain a rebâti l'édifice tricolore pierre par pierre avec une progression constante : un quart prometteur au Mondial 2014 brésilien, une finale frustrante à l'Euro 2016 à domicile puis le sacre mondial à Moscou en 2018.

Le boss des Bleus aurait pu s'arrêter sur cette nouvelle étoile, vingt ans après avoir décroché la première du football français comme capitaine.

"Être compétiteur, c'est ne pas se satisfaire de ce qui a été fait, mais faire ce qu'il faut pour continuer à gagner", a-t-il lancé avant la compétition. N'a-t-il pas plus à perdre qu’à gagner, désormais ? "Oh non !", a-t-il répondu à l'AFP.

Depuis le titre de 2018, pourtant, le technicien a traversé des mauvaises passes, à commencer par l'Euro en 2021, achevé en huitièmes de finale sur un invraisemblable scénario : ouverture du score de la "Nati", penalty arrêté par Hugo Lloris, lucarne de Paul Pogba à la 75e pour le 3-1 français, égalisation suisse à l'entrée du temps additionnel, tir au but manqué par Kylian Mbappé.

Ses Bleus ont su se relever trois mois et demi plus tard en renversant la Belgique et l'Espagne, deux cadors, pour remporter la Ligue des nations. Mais les soucis ont repris de plus belle dans cette même compétition, avec une campagne 2022 ratée dans les grandes largeurs : une seule victoire, deux nuls et trois défaites, dont deux contre les Danois qu'ils affrontent samedi à Doha.

La dynamique est clairement mauvaise pour les Français, à la belle mécanique enrayée par des choix tactiques non payants.

Solidité perdue

Pendant de longs mois, Deschamps a tenté d'installer un nouveau système avec trois défenseurs centraux et deux joueurs de couloir pour mettre sur orbite son triangle d'attaque avec Antoine Griezmann, Kylian Mbappé et Karim Benzema.

Le pari a parfois fonctionné, comme au "Final 4" de Ligue des nations, mais il a aussi mis les partenaires du capitaine Hugo Lloris en difficulté. L'assise défensive qui a fait la force des Bleus au Mondial 2018, notamment, a disparu par séquences.

Le sélectionneur a insisté jusqu'en septembre et le tout dernier match avant le Mondial. Le déplacement à Copenhague s'est achevé sur une défaite 2-0, un échec lié en partie à l'inexpérience des joueurs alignés : William Saliba, Benoît Badiaschile et Dayot Upamecano, 23 ans à l'époque, le plus "vieux" du trio défensif.

Les blessés de septembre (Ibrahima Konaté, Jules Koundé, Lucas Hernandez, Presnel Kimpembe) ont certes contrarié les plans de Deschamps, mais qu'importe, il a depuis décidé de revenir à une défense à quatre pour la Coupe du monde, de manière à colmater les brèches et rassurer son équipe.

A sa décharge, les pépins physiques à répétition ont pollué son mandat ces derniers mois, dans des proportions rares pour une sélection.

"Au bout de l'apocalypse"

L'absence de ses milieux fétiches Paul Pogba et N'Golo Kanté à Doha a été actée depuis longtemps. Le forfait du gardien numéro 2, Mike Maignan a été décidé au moment de l'annonce de liste, celui du défenseur Presnel Kimpembe au premier jour du rassemblement seulement.

Et deux blessés se sont ajoutés à la liste durant le stage: le remplaçant Christopher Nkunku, actuel meilleur buteur de Bundesliga, et le Ballon d'Or Karim Benzema, tous deux touchés à l'entraînement.

Le groupe est affaibli par cette cascade d'abandons, d'autant qu'elle prend sa source du côté de cadres importants du vestiaire.

Interrogé sur ce point, Deschamps s'est montré grinçant dimanche sur Téléfoot : "Je vois qu'avec vos questions, on a l'impression d'être au bout de l'apocalypse."

Dans l'adversité, l'ancien entraîneur de Monaco, Marseille et la Juventus joue la carte de l'offensive et de la tranquillité, en habitué des grands événements à haute pression. "Il n'y a pas à avoir d'anxiété, il faut du calme et de la sérénité", a-t-il déclaré lundi en conférence de presse, pressé de questions sur la jeunesse de son groupe.

Cela ne l'empêche pas d'avancer sur un fil, encore plus au Qatar. Après une décennie à la tête des Bleus, il aborde en effet pour la première fois une grande compétition sans avoir été prolongé auparavant.

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