Cristiano Ronaldo, la terre brûlée plutôt que la transmission et l'héritage

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Cristiano Ronaldo, la terre brûlée plutôt que la transmission et l'héritage
Cristiano Ronaldo au cœur d'une tourmente qu'il a lui-même provoquée.
Cristiano Ronaldo au cœur d'une tourmente qu'il a lui-même provoquée.
Profimedia
Entre caprices, mise à l'écart, interview tonitruante et maux d'estomac avec le Portugal, Cristiano Ronaldo vit une saison calamiteuse et clôture son comeback à Manchester United d'une manière incompréhensible. La perspective de la fin de carrière traduit un sentiment de refus de la part de CR7 qui fait le choix du repli sur lui-même.

Avant le joueur, il y a l'homme. Cristiano Ronaldo a vécu des heures terribles avec le décès d'un de ses jumeaux à la naissance en avril dernier. En faire abstraction par rapport à la période qu'il vit est impossible et ses réactions depuis le début de saison ne peuvent y être étrangères. Pour autant, cette accumulation de petits caprices, cette volonté d'aller constamment au clash avec Erik ten Hag, cette entrevue en deux parties accordée à Piers Morgan, l'un des journalistes les plus haïs du Royaume, résonnent comme un désir de continuer à faire la une, coûte que coûte. 

Radio Nostalgie

S'il a récemment affirmé qu'il voulait continuer avec la Seleçao au-delà du Mondial, Cristiano Ronaldo devrait disputer au Qatar sa dernière compétition internationale. À 37 ans sonnés, 18 ans après l'Euro 2004 qu'il avait disputé avec Luis Figo et Rui Costa, le natif de Madère n'est plus le joueur implacable qu'il a pu être. Si sa saison 2021-2022 a été tout à fait correcte (24 buts et 3 passes en 38 matches toutes compétitions confondues), l'actuelle est la pire de sa carrière : un but en 10 apparitions en Premier League, 2 réalisations et 2 passes décisives en 6 matches de Ligue Europa. 

Loin d'être revenu dans le club où il a connu la gloire pour partager son expérience et faire progresser la jeune génération, il paraît plus individualiste que jamais, se perdant dans les méandres de ses souvenirs, quand il faisait basculer des matches sur son seul talent. Une époque pas si lointaine mais qui appartient désormais au passé.

Comme s'il refusait d'admettre que la fin de sa carrière s'approche, Ronaldo a distribué les anathèmes. Ralf Rangnick, qu'il ne connaissait pas avant son arrivée, ten Hag, ses coéquipiers actuels dont les plus jeunes seraient "trop payés et pas assez affamés" : tous en ont pris pour leur grade, sans jamais que le Portugais ne daigne se remettre en question. S'impliquer dans le futur de Manchester United, ce qui paraissait être la raison de son retour n'est pas manifestement pas sa priorité. 

Une situation qui pourrait avoir des répercussions avec les Quinas, Bruno Fernandes étant son coéquipier au quotidien avec les Red Devils. La gastro-entérite dont souffrirait Ronaldo qui l'a privé de l'entraînement de mercredi et de l'amical au stade José-Alvalade le lendemain ressemble à une blessure diplomatique. 

La terre brûlée plutôt que l'héritage 

Ronaldo est persuadé que son poids sur les réseaux sociaux, son titre de sportif le plus suivi au monde, continuera de lui ouvrir des portes. Mais quel club européen peut aujourd'hui être tenté ? Humainement, sportivement, financièrement, CR7 vaut-il la chandelle, même pour une saison ou deux ? En contact avec le Bayern durant l'été, le Portugais n'a pas rallié la Bundesliga en raison de son salaire démesuré. "J'adore Cristiano Ronaldo et tout le monde sait à quel point il est fantastique, avait déclaré Oliver Kahn, le président du club bavarois. Mais chaque club a une certaine philosophie et je ne sais pas si ce serait la bonne chose pour le Bayern et la Bundesliga si nous le signions maintenant". Comme le champion d'Allemagne, Chelsea, l'Atlético de Madrid, Naples, Manchester City voire le Sporting CP n'ont pas pris le risque. Seuls les Glazer ont tenté le coup. Les propriétaires de MU ont certainement dû apprécier les vertes critiques du Portugais...

La réalité, c'est que, depuis son départ en 2018, le Real Madrid a gagné sans lui, Luka Modric et surtout Karim Benzema ont soulevé le Ballon d'Or. La réalité, c'est que la Juventus n'a jamais obtenu le retour sur investissement escompté et, qu'au contraire, cela a fait plonger le club bianconero économiquement.

Pendant l'essentiel de sa carrière, le collectif s'est mis au service de Ronaldo, une individualité immense, un bourreau de travail, un buteur clinique. Or c'était désormais à lui de contribuer à la réussite collective du club qui l'a vu grandir et devenir un grand. Il n'en a manifestement jamais eu l'envie, comme si sa matrice personnelle refusait une telle éventualité. Le challenge en valait la peine et aurait augmenté son aura. Ryan Giggs, Wayne Rooney, Paul Scholes s'étaient mis au service du club, acceptant de voir leurs rôles évoluer sur le terrain et dans le vestiaire. CR7 refuse d'admettre qu'il vit le crépuscule de sa carrière et qu'il est l'heure, à 3 mois de son 38e anniversaire, de penser à l'image qu'il veut transmettre. 

"Je n'ai pas de respect pour lui parce qu'il ne me montre pas de respect. Si tu n'as pas de respect pour moi, je n'aurai jamais de respect pour toi" : cette phrase adressée à ten Hag peut se lire dans les deux sens. Ronaldo s'est ouvertement sabordé et il faut être un fan absolu du joueur pour le soutenir dans cette entreprise de démolition qui ne fait pas honneur à l'icône qu'il est. 

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