Le Paris Saint-Germain est qualifié pour les 1/8 de finale mais il reste encore une partie du contrat à remplir : terminer en tête du groupe H et être assuré de recevoir au retour. Vu la mésaventure vécue au Santiago-Bernabéu la saison dernière, ce n'est pas un détail. Et c'est bien pour cela que l'enjeu du déplacement à Turin pour affronter la Juventus est réel. Car Benfica est à l'affût pour profiter d'une contre-performance parisienne.
Deux batailles pour la tête du groupe
En étrillant le Maccabi Haïfa la semaine dernière au Parc des Princes (7-2), le PSG a fait un grand pas vers cette place de leader. À égalité de points avec Benfica (11) et dans la mesure où les deux clubs n'ont pas su se départager lors des confrontations directes (1-1 à l'aller comme au retour), c'est la différence de buts générale qui pourrait déterminer l'ordre du classement de ce groupe H.
La Juventus a arrangé les affaires parisiennes en ne baissant pas les bras à l'Estadio da Luz et en revenant de 4-1 à 4-3. Insuffissant pour les Bianconeri qui ne finiront pas d'être moqué pour leurs rêves de Superligue européenne, eux qui n'ont pas encore acquis leur 3e place synonyme de Ligue Europa. Le PSG dispose de 4 buts de marge sur les Encarnados. L'équipe de Roger Schmidt doit se ruer à l'attaque contre le Maccabi Haïfa qui peut encore espérer une qualification en Ligue Europa, ce qui serait une belle récompense en même temps qu'une petite surprise dans un groupe spécialement relevé.
Une Vieille Dame portée par une seconde jeunesse
Quatre buts, cela devrait suffire en cas d'égalité de points, mais il ne faudra pas sous-estimer une Juve qui est sur une série de 3 victoires consécutives de Serie A (Torino, Empoli et Lecce) sans encaisser le moindre but et en inscrivant 6.
Néanmoins, l'équipe de Max Allegri croule sous les blessures (Bremer, Chiesa, De Sciglio, Di María, Kaio Jorge, McKennie, Paredes, Pogba, Vlahovic, Iling Junior, Aké) et Danilo est suspendu. Par conséquent, le technicien italien comptera sur ceux que la Gazzetta dello Sport a appelé les "duemila", la génération née après 2000. Passé par le PSG, Moïse Kean, né en 2000, ferait presque figure d'ancien avec les éclosions de Fagioli (2001), Miretti et Soulé (2003).
Le Corriere dello Sport évoque le désir d'Allegri de lancer véritablement 15 jeunes joueurs, même si cela comporte des risques, comme il l'a souligné en conférence de presse : "pour des garçons de 20 ans, être catapulté sous les feux des projecteurs et rester solide, ce n'est pas facile. Il faut les faire travailler de manière calme et sereine. S'ils jouent, c'est qu'ils ont des qualités : tout le monde a joué avec moi, à commencer par Kean. Il y a d'autres très bons gars, mais nous avons besoin d'un chemin et nous ne pouvons pas penser que des gamins de 2003 puissent mener la Juventus à la victoire. Vous devez avoir une force mentale et technique". En matière d'expérience, il pourrait titulariser Arkadiusz Milik. Cependant, le Mister doit aussi penser au Derby d'Italia contre l'Inter dimanche, la vraie priorité du moment.
Soler à la place de Neymar, Kimpembe et Navas absents
Pour ce match, Christophe Galtier doit composer avec trois absents principaux : Keylor Navas et Presnel Kimpembe, blessés, et Neymar, suspendu. L'absence du Brésilien devrait profiter à Carlos Soler. Buteur contre le Maccabi Haïfa (7-2) et contre Troyes (4-3), l'ancien Valencien sera donc aligné un cran plus haut que face à l'ESTAC samedi dernier. Un poste qu'il connaît peu, n'ayant pas les qualités d'un ailier pur. En revanche, il devrait proposer des solutions à l'intérieur.
"C'est un joueur de l'école espagnole donc avec beaucoup de qualité technique et de relation courte", a garanti Christophe Galtier en conférence de presse ce samedi.
Sur une autre note, si le gardien costaricien, de nouveau touché aux lombaires, aurait pu prétendre à une place de titulaire, son absence pose moins de questions que celle de Kimpembe. Blessé aux ischio-jambiers pendant deux mois, son retour à la compétition contre Troyes n'a pas été une réussite. Cette fois-ci, c'est un coup reçu sur le tendon d'Achille à l'entraînement mardi qui le contraint à déclarer forfait. "Tout allait bien, mais on lui a marché sur un tendon douloureux et la douleur était trop importante."
A 3 semaines du début du Mondial, c'est un nouveau contretemps préjudiciable pour lui mais aussi pour Didier Deschamps.
