Avec la Côte d'Ivoire, le Nigéria et la Guinée-Bissau, la Guinée Équatoriale n'a pas été servie au tirage. Mais peut-être faut-il le voir dans l'autre sens : hériter du Nzalang Oficial n'est pas non plus une bonne nouvelle pour les autres membres du groupe A. Indépendante depuis 1968, l'ancienne colonie espagnole participe pour la 4e fois à la CAN. Depuis sa première apparition, en 2012, la Guinée-Équatoriale a toujours participé aux 1/4 de finale (2012 et 2021) et a même terminé 4e en 2015. En 2012 (avec le Gabon) comme en 2015, le pays était hôte de la compétition. 

Ce double sentiment prend son sens en jetant un oeil sur le déroulé de la phase de groupes de l'édition précédente. Le Nzalang Oficial était aux prises avec la Côte d'Ivoire, vieille connaissance croisée en 1/4 de finale en 2012, la Sierra Leone et l'Algérie, tenante du titre. Malgré une défaite contre les Éléphants (1-0), la Guinée-Équatoriale avait remporté ses deux matches suivants pour terminer à la 2e place avant de sortir le Mali en 1/8e de finale (0-0, 6 tab à 5) et de tenir tête au Sénégal, futur vainqueur, pendant plus d'une heure. En 2015, c'est la Tunisie qui était tombée en 1/4 de finale (2-1) dans une configuration où seuls les deux premiers de chaque groupe passaient au tour final. 

Pour cette édition, le sélectionneur Juan Micha s'appuie sur Emilio Nsué, le capitaine et meilleur buteur de l'histoire de la sélection (39 sélections, 17 réalisations) qui joue à Intercity, en 3e division espagnole. Logiquement, 12 joueurs évoluent en Espagne, sans omettre que Carlos Akapo, actuellement aux Earthquakes de San José en MLS, a longtemps été l'un des joueurs emblématiques du Cadix d'Álvaro Cervera, lui-même natif de Malabo, la capitale du pays. Jamais convoqué, Omar Mascarell a été sollicité mais ne fait pas partie de la liste et sera donc à la disposition de Javier Aguirre à Majorque. 

L'ambition sera évidemment de se qualifier pour la phase à élimination directe. À ce titre, le deuxième match contre la Guinée-Bissau sera capital, mais l'entrée en matière contre le Nigéria aura tout du piège pour les Super Eagles. Rarement attendu mais toujours dans le coup, le Nzalang Oficial est un vrai outsider pour les 1/8 de finale, voire davantage. 

Le joueur à suivre : Saúl Coco

Le défenseur de Las Palmas fait partie des joueurs incontournables du club Pio-Pio depuis le début de saison. Le promu est l'une des belles surprises de Liga cette saison et il le doit notamment à sa solidité défensive. Avec seulement 17 buts encaissés lors de la phase aller, le club de Gran Canaria est la 2e meilleure défense du championnat derrière le Real Madrid. 

Défenseur axial droit, Saúl Coco est doté de bons pieds, comme en atteste son golazo inscrit à l'Estadio de la Cerámica contre Villarreal et qui fut désigné but du mois d'octobre en Liga. Peu averti (il est une série de 8 titularisations consécutives sans recevoir le moindre jaune), Coco a vite appris au sein de l'élite. 

La liste

Gardiens : Jesus Owondo (Alavés/ESP), Manuel Sapunga (Polokwane City/AFS), Aitor Embela (Soneja CP/ESP)

Défenseurs : Carlos Akapo (SJ Earthquakes/USA), Nestor Senra (Avilés/ESP), Esteban Obiang (FC Arges/ROU), Saul Coco (Las Palmas/ESP), Jose Elo (Mérida/ESP), Hugo Buyla (Sampdoria/ITA), Basilio Ndong (Universitatea Craiova/ROU), Charles Ondo (Huddersfield/ANG), Marvin Aneboh (Illescas/ESP)

Milieux de terrain : Federico Bikoro (Club Africain/TUN), Alex Balboa (Huesca/ESP), Jose Machin (Monza/ITA), Santiago Eneme (Vyškov/RTC), Jannick Buyla (SD Logronés/ESP), Pablo Ganet (Alcoyano/ESP), Federico Nguema (Balti/MOL)

Attaquants : Edu Salvador (Miedz Legnica/POL), Noe Ela (Numancia/ESP), Josette Miranda (Niki Volou/GRE), Luismi Nlavo (Cano Sport), Emilio Nsué (Intercity/ESP), Oscar Siafa (US Alessandria/ITA), Salomon Obama (Santa Coloma/ESP).

Les matches

14 janvier (14h) contre le Nigéria

18 janvier (14h) contre la Guinée-Bissau

22 janvier (17h) contre la Côte d'Ivoire