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Les Bleues ont tout tenté mais n'iront pas en finale de l'EuroBasket

Sébastien Gente
Migna Touré et les Bleues n'auront jamais réussi à stopper Emma Meessemann.
Migna Touré et les Bleues n'auront jamais réussi à stopper Emma Meessemann. AFP
Portées par une Emma Meessemann incroyable, les Belges ont réussi à faire chuter les Françaises et se qualifient en finale d'un EuroBasket pour la première fois. Les Bleues pourront avoir des regrets, surtout sur la fin de rencontre.

Voilà huit éditions que la France a disputé les demi-finales de l'EuroBasket féminin. Et voilà cinq éditions qu'elle les a gagné. Les Bleues ambitionnaient bien évidemment de prolonger cette série, mais l'affaire s'annonçait extrêmement compliquée contre la Belgique, étincelante face à la Serbie en quarts. 

Et le début de match, qui s'annonçait primordial, a été disputé sur une haute intensité. Ce qui a valu deux fautes rapides de Kyara Linskens, obligée d'aller s'asseoir. Les Bleues semblent tenir le choc, mais les Belges dominent au rebond. Pire encore, elles connaissent un premier temps faible avec 5 minutes sans marquer, et en face, Emma Meessemann commence à sérieusement chauffer.

Ainsi, la Belgique colle un terrible 11-0 aux Bleues en fin de premier quart pour mener 18-8, avec pas moins de 8 rebonds offensifs ! Meriem Badiane s'emploie à limiter les pertes, mais Julie Vanloo entre en fusion et enfile trois énormes shoots longue distance d'affilée qui font très mal aux Bleues. 

Les Belges déroulent leur basket, Emma Meessemann est facile, et l'écart reste autour de la dizaine. Elles shootent à 50% à trois points, et dominent le rebond par 24-9. Malgré les 11 points d'une Sandrine Gruda toujours présente dans les grands rendez-vous, rien d'étonnant à voir la Belgique mener 44-30 à la pause, dont 34 points du duo Meessemann - Vanloo, rien que ça ! 

C'est alors qu'un souvenir refait surface. Dix ans en arrière, dans cette même salle, les Bleus étaient également menés de 14 points à la pause en demi-finale avant un discours légendaire de Tony Parker et une inoubliable victoire contre l'Espagne, prélude à un sacre européen. 

Problème, Marine Fauthoux se blesse et semble devoir abandonner ses partenaires. La physionomie du match ne change pas vraiment, les Belges gèrent leur avance, et ce n'est qu'à l'intérieur que les Bleues parviennent à parfois faire mal à leurs adversaires. Malgré tout, elles ne sont pas définitivement décrochées. 

Alexia Chartereau entre alors en action, met 8 points d'affilée, 8 comme l'écart en fin de troisième quart (54-46). Les Bleues vont devoir jouer leur va-tout, mais sont trop inconstantes. Il faut une série, il faut absolument que les Françaises enflamment la rencontre.

Ce qu'elles parviennent enfin à faire en fin de partie, en resserrant au maximum leur défense. Les Belges commencent à coincer physiquement, mais Emma Meessemann (24 points au total). continue son festival. Néanmoins, les Bleues grignotent, reviennent enfin à deux points, mais Marine Fauthoux perd un ballon capital qui aurait permis de passer en tête.  

Après une énième défense réussie, la balle de match est tricolore, mais l'action est gâchée par manque de réel plan d'attaque. Julie Allemand plie l'affaire aux lancers et les Belges s'imposent 67-63. Une victoire logique au vu de la rencontre, même si les Bleues ont failli réussir le hold-up. Il faudra relever la tête demain pour aller chercher une 3e place abordable contre les Hongroises. Même si cela restera en dessous de l'objectif initial. 

France gouvernement

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