La saison dernière, l'OM était reparti du stade Raymond-Kopa sur un piètre mal nul (0-0) et des échauffourées entre ses propres supporters et ceux du SCO. Venu en Anjou avec un parquage strictement encadré, le club olympien a remporté une victoire importante contre une équipe qui restait sur deux succès de rang en Ligue 1. Toujours invaincus en championnat, les Marseillais s'agrippent à la première place et devancent le PSG qui affronte Nice samedi soir.
Clauss droitier pas contrarié
Sous la pluie angevine, le SCO n'a pourtant pas regardé jouer les Marseillais. Sur un terrain rendu glissant, les hommes de Gérald Baticle n'ont certes pas eu la possession, mais ils ont provoqué quelques sueurs froides aux Phocéens avec, en point d'orgue, une frappe de Nabil Bentaleb sur le poteau extérieur de Pau López qui a su rester attentif tout au long du match et n'a pas encaissé de but.
Menaçant, Angers a cependant manqué de tranchant. Et sur sa véritable première incartade, l'OM n'a eu besoin que de trois passes pour lancer Jonathan Clauss, titularisé à gauche en raison de la suspension de Nuno Tavares et de la blessure de Nead Kolasinac. L'international français a vu la porte s'ouvrir devant lui, alors il s'y est engouffré mais de frapper fort à bout portant au premier poteau (35e). C'est son premier but sous ses nouvelles couleurs.
En 2e période, Clauss s'est encore révélé très précieux. A la 50e minute, il a intercepté une mauvaise passe de Yan Valéry puis, au terme d'un déboulé, il a juste eu à servir Luis Suárez qui n'a pas manqué l'occasion de mettre l'OM à l'abri. Juste avant l'heure de jeu, c'est une nouvelle fois Clauss, après une belle entente avec Samuel Gigot, qui a transmis le ballon du 3-0 à Gerson, titulaire au même titre que Dimitri Payet (59e).
Gerson-Payet en quête de rythme
Igor Tudor a laissé Alexis Sánchez sur le banc. En revanche, il a aligné d'entrée Gerson et Payet. Au milieu de terrain, ils ont été les deux joueurs qui ont touché le moins de ballons : 40 pour le Brésilien en 90 minutes, 37 pour le Réunionnais en 67e minute. A titre de comparaison, Mattéo Guendouzi a eu 51 et Jordan Veretout 61.
C'est aussi dans l'activité dans la moitié angevine qu'ils ont manqué de justesse. A leur crédit néanmoins, un but pour l'Auriverde et une avant-dernière passe sur l'ouverture du score pour le capitaine. Mais il est évident que, par leur statut et par l'influence qui était la leur la saison dernière, il leur est demandé beaucoup plus. Une remise en route qui, vu le calendrier dément qui attend l'OM, sera bénéfique dans les prochains jours, voire les prochaines semaines.
