Dans le premier set, Carlos Alcaraz a été très régulier et constant et a pu contrer toutes les tentatives de rattrapage d'un Grigor Dimitrov combatif. Le Bulgare n'était pas mal du tout mais le joueur de Murcia était un roc et il n'y avait pas moyen d'arracher un premier set très disputé. Dans l'adaptation au gazon, l'homme d'El Palmar interprète très bien le rebond de la balle.

Le début de la deuxième manche a été surprenant après avoir vu un Alcaraz si solide dans la première. Dans le tennis d'aujourd'hui, et face à un adversaire de la catégorie de Dimitrov, baisser un peu l'intensité signifie que l'on mange le terrain. C'est ce qui est arrivé à "Carlitos". En un clin d'œil, presque sans s'en rendre compte, il était mené 3/0 au tableau d'affichage. Un changement aussi radical en si peu de temps n'était pas logique.

Heureusement, le réveil a sonné à temps pour qu'il puisse réagir. Le changement d'attitude s'est opéré immédiatement et l'Espagnol a remporté les quatre matchs suivants d'affilée. La leçon a été retenue. Baisser sa garde, même légèrement, c'est se faire une belle frayeur.

Dimitrov n'a plus su comment répondre à la réaction fulgurante de l'Espagnol. Le départ de la deuxième manche s'est évanoui en un rien de temps grâce à la force et à la précision écrasantes d'Alcaraz, qui a su ramer à contre-courant quand il le fallait. Après quatre jeux consécutifs perdus, Dimitrov poussa un cri de joie pour obtenir le 4/4. Il y avait encore de l'espoir pour lui.

L'illusion fut de courte durée car Alcaraz prit son service dans le neuvième jeu et parvint à 5/4 et à servir en sa faveur pour terminer le match. Il n'a pas failli. En demi-finale l'attend un autre jeune talent : l'Américain Sebastian Korda.